Quel projet pour le territoire ?
La commune possédait un Plan d’Occupation des sols sur son territoire.  

Afin de pallier aux constructions au coup par coup sans logique d’ensemble, et de pouvoir organiser le développement du territoire, la commune, par délibération en date du 12 janvier 2012, a décidé d’élaborer sur son territoire un Plan Local d’Urbanisme.  

Les élus ont souhaité reconsidérer leur développement urbain afin d’inscrire leurs ambitions à travers le Projet d’Aménagement et de Développement Durables du PLU. Cette démarche suit ainsi plusieurs objectifs :  
  • Une réflexion d’ensemble sur les zones urbaines,  
  • La mise en place de prescriptions réglementaires sur l’ensemble du territoire,  
  • L’inscription des ambitions communales dans une perspective de développement durable.  
Analyse du rythme de construction et de la consommation foncière : une physionomie changée ces dernières années  

Villiers en Desoeuvre a connu durant les années 1970 et 1980 un développement important et rapide de son urbanisation. Le territoire, situé en périphérie de la grande région parisienne, connait une pression foncière importante. La commune est confrontée depuis une vingtaine d’années à une croissance démographique toujours positive mais plus régulière. Dans le cadre de l’application du POS, la commune a en effet vu sa population croître. Cette augmentation démographique s’est traduite par une augmentation du parc de logement. Outre la densification des parties du bourg et des hameaux, une seule opération d’ensemble d’ampleur a vu le jour sur le territoire, il s’agit de la réalisation du lotissement de la rue du Champ Martin, à l’Est du bourg.  

L’analyse de la consommation foncière et de l’évolution de la commune font état des données suivantes :  
  • Une croissance plutôt régulière des permis de construire accordés depuis 10 ans, avec un pic de constructions en 2008 (11 logements – dont le lotissement du Champ Martin), 
  • Une moyenne de 2,5 constructions par an en moyenne sur les douze dernières années,  
  • Des superficies urbanisées assez irrégulières mais tendant à diminuer (entre 500 et 800m² pour les dernières opérations sur le bourg, plus de 1000m² dans les hameaux dans le bourg, une superficie moyenne de 1000m², induisant toutefois une évolution de la taille des parties bâties.  
  • Environ 3,7 hectares ont été consommés ces douze dernières années par des projets de logement individuel ou collectifs.  
    • La majorité des constructions ont été édifiées sur le bourg (à l’Ouest, rue de l’Ormitel, au Nord, rue des Tourelles, à l’Est, rue du Clairet, route de Rosny, rue des Ecoles). Environ 2,2 hectares ont ainsi été consommés pour l’urbanisation.  
    • Quelques constructions ont vu le jour sur le Hallot (rue de la forêt) sur un peu plus de 3300m².  
    • Le hameau de Chanu s’est également densifié (4615m² dédié à des projets de constructions).  
    • Enfin, le hameau de Grez et celui des Carrières ont également fait l’objet de nouvelles constructions sur respectivement 2075 et 4550m². Il est à noter la particularité du hameau des Carrières scindé en deux par la limite administrative avec la commune voisine de Cravent dans les Yvelines.
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  • La densité moyenne mise en œuvre dans le cadre de ces constructions ces douze dernières années est donc d’environ 11,6 logements par hectare. Ce chiffre correspond à une densité inférieure à celle prescrite aujourd’hui par le SCOT (15 logements par hectare).  
  • Ainsi sur les années étudiées, sur les 3,7 hectares consommés à Villiers, les constructions se sont localisées principalement à l’intérieur ou en continuité directe des enveloppes bâties existantes (cas de la partie Est du bourg), dans le cadre de densification (cas de Chanu) ou en extension directe des parties urbanisées. Deux projets ont été créés de façon relativement éloignée des zones bâties (cas sur le bourg sur la rue Bonne Nouvelle et au niveau des Carrières. Ces projets ont été réalisés en lien avec des projets agricoles). La consommation foncière s’est donc définie sur des espaces urbains, de jardin, et des espaces agricoles.  
Les cartographies ci-après indiquent localisent les récentes zones d’extension de l’habitat depuis ces dix dernières années.  
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Photos aériennes 2007-2011 (source : IGN, Géoportail) indiquant les nouvelles constructions  
réalisées depuis les douze dernières années
La commune est confrontée à un rythme de construction de 2,5 constructions par an en moyenne. Le tableau ci-après, construit sur l’évolution des douze dernières années, indique le nombre de permis de construire à usage d’habitation accordé ainsi que les superficies allouées à ces nouvelles habitations (moyenne d’environ 1000 m² par logement). Ces données statistiques indiquent d’une part que la construction sur le territoire communal se fait par opération individuelle, hormis en 2008 où le lotissement du Champ Martin a été réalisé, et de manière relativement régulière dans le temps, et d’autre part, que les superficies allouées aux constructions, bien que tendant à diminuer ces dernières années, restent importantes. Ce constat est notamment dû à l’application des prescriptions du précédent document d’urbanisme imposant des surfaces constructibles.
Evolution récente de la construction (Source : données communales) 
Ces données statistiques ne concernent que les évolutions liées à l’habitat. Il est à noter que les commerces et services se maintiennent sur le territoire, sans augmentation de la surface dédiée. Les équipements sont également présents. Seule la structure d’accueil des sapeurs-pompiers a été réalisé (emprise d’environ 1450m²). La commune a néanmoins relevé quelques dysfonctionnements dans l’usage de ces équipements et a émis le souhait d’une possibilité d’amélioration dans le cadre du PLU. Ainsi la salle communale, de par sa situation en cœur de bourg et les gênes occasionnées, pourrait être délocalisée.
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De nombreuses constructions s’inscrivent dans le tissu urbain, il s’agit de constructions individuelles réalisées par division parcellaire ou urbanisation de dents creuses. Il s’agit également d’opérations d’ensemble qui ont entrainé la consommation de foncier agricole en limite d’urbanisation.  

La cartographie ci-après et le tableau ci-dessous dressent le tableau des surfaces consommées ces dernières années au regard des périodes couvertes par les photos aériennes.
L’étude des logements terminés et des surfaces parcellaires estimées, permettent de montrer que depuis les années 2000 environ 3,7 hectares ont été consommés sur le territoire communal. Sur ces emprises, 21% des logements créés l’ont été sur des emprises de renouvellement urbain. C’est donc les trois quarts des réalisations qui ont été créées sur des emprises agricoles. Aussi l’objectif des élus est de limiter une consommation foncière trop importante en privilégiant une urbanisation dans les dents creuses et en respectant la densité prescrite par le SCOT pour les pôles secondaires.
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Les Carrières
Grez
Consommation de terres cultivées                              Consommation d’espaces naturels

Consommation de prairies                                          Consommation de dents creuses




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Le bourg
Le Hallot
Chanu
Consommation de terres cultivées                              Consommation d’espaces naturels

Consommation de prairies                                          Consommation de dents creuses




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Eviter les constructions au coup par coup 

De par sa situation géographique proche de Paris et des Yvelines et non éloigné des pôles urbains locaux, sa proximité avec la gare de Bréval et son rôle d’animateur du bassin de vie local lié à la présence de quelques commerces, la pression foncière est présente sur le territoire. En terme d’accessibilité, la proximité de l’autoroute A13, des gares de Bueil et de Bréval ou encore des grands réseaux locaux lui permettent de relier rapidement les pôles de vie et d’emplois. Le territoire est ainsi sollicité pour le développement de l’habitat en raison de son cadre rural et de ses prix restant encore attractifs pour les populations parisiennes.  

Devant ces différents constats, la commune a choisi de réfléchir au devenir du territoire et de fixer des objectifs dans le cadre d’un document de planification.  

La commune a pour ambition de :  
  • Renouveler sa population car celle-ci est en cours de vieillissement. Ce renouveau démographique lui permettra de pérenniser le fonctionnement de ses équipements.  
  • Diversifier la population en proposant une offre de logement plus variée que celle existante sur le territoire. Afin de dynamiser son contexte démographique, la commune souhaite favoriser sur son territoire la réalisation d‘une nouvelle offre de logement orientée également vers le logement locatif afin de faciliter les parcours résidentiel sur le territoire (être un territoire attractif pour les populations jeunes, favoriser le maintien des personnes âgées sur le territoire…). 
  • Avoir une stratégie globale de développement. La politique d’habitat ne peut uniquement être pensée sur le territoire. Celle-ci doit être accompagnée d’une politique plus globale visant à dynamiser la vie locale et à satisfaire les besoins des habitants. La politique économique et sociale doit ainsi être intégrée aux réflexions. Encourager le maintien et le développement des commerces et faciliter leur accessibilité en améliorant le stationnement, améliorer la qualité des équipements de proximité font partie des objectifs de la commune.
Les élus souhaitent, à travers leur document d’urbanisme, répondre à cette pression foncière en présentant une offre de logement cohérente par rapport à la situation du village (croissance démographique progressive et absorption des nouveaux habitants, état de situation des équipements, maintien du cadre rural existant…).
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Commune de Villiers en Desoeuvre – Rapport de présentation