Un village en évolution
L’évolution de l’architecture
 
Les constructions anciennes sont constituées de matériaux traditionnels et nobles de type : craie, brique, pierre calcaire, tuiles plates ou ardoises. Elles sont implantées en front de rue pour les maisons d’habitation ou sont situées en retrait par rapport à la voirie pour les grandes propriétés. Ces dernières sont de style particulier avec une architecture et un travail des formes et gabarits différents (symétrie, entourage des baies en brique, enduit recouvrant les moellons bruts…).
  
Plus particulièrement, on retrouve les caractéristiques architecturales suivantes :
  • Une volumétrie simple, avec des bâtiments souvent plus longs que larges,  
  • Des ouvertures régulières avec des encadrements et chaînages de portes et de fenêtres travaillés et souvent en pierre ou en briques,  
  • Hormis pour les propriétés, des constructions relativement basses, les bâtiments comptent le plus souvent un rez-de-chaussée surmonté d’un étage et/ou d’un comble,  
  • Des toitures à forte pente (45°) composées généralement de 2 versants, recouvertes des matériaux de couverture traditionnels comme l’ardoise ou la tuile.  
  • Les murets de clôtures sont présents dans le paysage urbain. En pierre maçonnée, ils jouent un rôle de lien entre les constructions et participent à l’alignement général du bâti vernaculaire.
Une certaine uniformité dans les gabarits, les couleurs et l’implantation du bâti
Les hameaux de Chanu et du Hallot présentent des construtions anciennes plus travaillées avec les encadrements qui sont soulignés par l’usage de la brique.
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Les constructions récentes sont en rupture avec ce schéma. Le bâti nouveau se compose essentiellement de maisons individuelles, de type pavillons. Elles se caractérisent généralement par l’utilisation des matériaux suivants : enduits clairs, tuiles plates, et par une implantation au centre de la parcelle avec des clôtures ou des murs de clôtures d’aspects variés. Ces nouvelles constructions présentent, d’un certain point de vue, un style très homogène, car, même si la diffusion des matériaux autorise aujourd’hui des aspects très différents, les volumes, les implantations et le style architectural même des constructions restent similaires et répétés et peut engendrer une certaine banalisation du paysage urbain.
  
Les caractéristiques architecturales sont les suivantes :  
  • Une volumétrie cubique ou rectangulaire des constructions, souvent plus larges que hautes,  
  • Un deuxième volume cubique accolé au premier afin d’y insérrer le garage, décrochement des pignon ou changemenet de pente de toit,  
  • Des ouvertures plus nombreuses, souvent plus larges que hautes, mais peu travaillées,  
  • Des toitures à 2 pentes, recouvertes de tuiles (mécaniques) ou d’ardoise. Insertion des lucarnes en toiture pour certaine constructions,  
  • Des clôtures très hétérogènes (mur plein, grillage, clôture arbustive…) voire souvent absentes. Ces dernières sont de style particulier avec une architecture et un travail des formes et gabarits différents (symétrie, entourage des baies en brique, enduit recouvrant les moellons bruts…).
Des couleurs claires et des formes en ruptures avec le bâti traditionnel
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L’évolution de l’organisation urbaine  

Quelle forme urbaine initiale et aujourd’hui ?
  
Forme initiale le long des RD
Carte d’Etat-major 1 : 40 000 (vers 1900)
Le village de Villiers-en-Désoeuvre s’est structuré le long des routes (RD 58 et RD 77) avec une extension linéaire. La forme constitue un village-rue où toutes les constructions s’implantent suivant l’axe des routes. La forme du village est en U
  
Forme actuelle le long des RD
Forme actuelle du village
La forme actuelle du village correspond à un village de type groupé avec quelques extensions le long des routes repartant du bourg. La forme en U passée s’est complétée et refermée par le Nord.
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Commune de Villiers en Desoeuvre – Rapport de présentation