Quelle application sur le territoire communal ?

Synthèse de la compréhension des milieux et de leur fonctionnement
 
La carte ci-après explicite les enjeux en matière de préservation de la biodiversité et de fonctionnalité écologique du territoire. Afin de réaliser, une analyse des fonctionnalités écologiques la plus cohérente possible, la carte est représentée à l’échelle des trois communes : Villiers en Désœuvre, Bueil et Breuilpont. Concernant la commune de Villiers, le territoire possède trois zones importantes pour la préservation de la biodiversité et une moins propice au développement de continuités écologiques :  
  • Le bourg principal et les lieux-dits : Chanu et le Halot ainsi que la zone tout à l’Est du territoire sont des zones composées de milieux très diversifiés. La commune a su conserver de nombreux micro-habitats permettant ainsi de préserver une richesse écologique importante. Néanmoins les corridors écologiques restent pour la plupart discontinus. Il serait donc nécessaire de maintenir les corridors fonctionnels et de renforcer ou restaurer ceux qui peuvent l’être.  
  • Une zone centrale composée de parcelles agricoles qui possèdent peu de connexions écologiques et où une réflexion pour les restaurer pourrait être apportée. Cette zone fragmente les éléments de biodiversité notamment les boisements les uns des autres. 
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Quels outils pour répondre à ces enjeux ?  

Les milieux naturels à conserver sont des espaces identifiés comme Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) ou Zone Spéciale de Conservation (ZSC). Cette reconnaissance permet aux habitats naturels d’être suivis et parfois gérés dans le but de les préserver voire de les valoriser. Il est donc primordiale d’assurer leur protection dans le PLU notamment en les classant en « zone N, naturelle ».
  
La majorité des milieux naturels sont des boisements ou des coteaux calcaires boisés. Ainsi afin d’assurer leur protection juridique ils peuvent être classé en Espace Boisé Classé (EBC) ce qui permet d’imposer leur maintien ou le remplacement des plantations (gestion du défrichement).
  
Le renforcement des corridors écologiques peut être réalisé à partir des micro-habitats (haies, vergers, petit bois…) observés. Afin de conserver ces micro-habitats, le plan de zonage au titre de l’article L. 123-1-5, III, 2° du Code de l’Urbanisme peut permettre d’identifier et de localiser ces éléments, et ainsi assurer leur protection. Leur identification sur motifs d’ordre écologique ou paysager peut être accompagnée de prescriptions spécifiques dans le cadre du règlement (interdiction de toute occupation et utilisation des sols qui s’opposerait à la préservation des mares par exemple).  
Les prescriptions réglementaires permettent également de renforcer la fonctionnalité des milieux. Ainsi, un pourcentage d’emprise des espaces verts peut être imposé dans chacune des zones du PLU afin de conserver une densité d’espaces végétalisés. Le règlement comme les orientations d’aménagement peuvent favoriser l’utilisation d’essences locales (Pruneliers, Noisetiers, Charme…) afin de respecter la typicité végétale du milieu.
  
Les plateaux agricoles sont souvent représentés par de grandes étendues de cultures avec peu de structures écopaysagères permettant la connexion entre les milieux naturels. Afin de favoriser ces connexions, des mesures visant à restaurer les éléments écologiques favorables à la dispersion des animaux (bande enherbée, haie basse, buisson…) peuvent être mises en place dans le cadre du PLU.  
Afin de rendre cette restauration possible, en complément du PLU, des organismes comme la chambre d’Agriculture, le Conseil Général ou l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) accompagnent ceux qui le souhaitent dans la restauration de connexions écologiques. Cet accompagnement se traduit par la plantation de linéaires de haies et de talus qui protègent du vent et abritent les animaux de l’élevage, la création d’un réseau de bandes enherbées qui constituent des zones d’alimentation, ou encore associer arbres et cultures afin de créer des zones refuges pour la faune. Ces aménagements contribuent à la diversification des cultures et peuvent être réalisés de manière à perturber le moins possible les pratiques agricoles.  

La nature en ville est relativement bien représentée sur la commune. En effet, les espaces publics et privés, les prairies pâturées ainsi que les milieux humides ont un rôle important dans le maintien de la nature en ville. Néanmoins, le PLU peut donc préserver les espaces verts urbains existants (parcs, jardins…) et créer de nouveaux espaces verts de proximité au sein des nouveaux quartiers et des quartiers existants. Cette préservation peut passer par l’utilisation des essences locales peu consommatrices en eau, la connexion avec les autres espaces naturels du territoire, une autre gestion de ces espaces (gestion différenciée, charte communale de désherbage, vers un « zéro phyto…).
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Commune de Villiers en Desoeuvre – Rapport de présentation